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La musique du corps


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!!La musique du corps – 24/4/11

Nous sommes reve­nus à la musique

for­cé­ment

comme à une source

À quatre, nous avons d’abord cla­ri­fié un peu la dis­tinc­tion entre mou­ve­ment régé­né­ra­teur invo­lon­taire et éveil des muscles spon­ta­né.

Dans le mou­ve­ment régé­né­ra­teur, comme le bâille­ment, l’éternuement, les balan­ce­ments invo­lon­taires etc., il n’y a pas de sen­sa­tion par­ti­cu­lière dans les muscles, plus dans l’ensemble du corps. L’attention ne se foca­lise pas dura­ble­ment. Une fois le bâille­ment accom­pli, il a rem­pli son office, et l’on reprend le cours de la vie avec les mille choses qui nous occupent.

L’éveil des muscles nous donne l’occasion de per­ce­voir et res­ter en pré­sence des sen­sa­tions, d’explorer le plai­sir du corps, de tous ces muscles qui res­tent plus ou moins muets au quo­ti­dien. Nous sommes tom­bés d’accord pour dire que c’était rapide, effi­cace et jouis­sif. Et une fois un muscle éveillé, il le reste toute la jour­née et par­fois les sui­vantes, sen­sible à son mou­ve­ment et à être sol­li­ci­té.

L’éveil des muscles, c’est accep­ter les ten­sions comme anti­dote aux aléas de la vie, avec un res­sen­ti de paix et de bien-être.

Les ten­sions deviennent source de mou­ve­ment, avec plu­sieurs fils direc­teurs pos­sibles : la mobi­li­té revient, les tripes se remettent à par­ler, les écou­ter.

Bon­heur du sol = les extré­mi­tés libres comme des antennes et un point fixe au sol.

Se cou­per de l’éveil des muscles, c’est facile : il suf­fit de vou­loir aller plus vite que le corps, sau­ter les étapes sans mesu­rer le saut…

1ère impro :

La musique comme thème et sous thème, nous ne vou­lions pas en décol­ler :

- écou­ter la musique au lieu de dan­ser sur la musique, écou­ter la musique du corps, dan­ser sur la musique du corps, chas­sé-croi­sé avec la musique enre­gis­trée

- recher­cher l’équilibre non comme un idéal, mais dans la demande des muscles

- sen­tir une musique dans le corps comme on per­çoit l’esthétique dans le mou­ve­ment

- l’approche uti­li­taire du mou­ve­ment fait place au geste gra­tuit

- la musique parle cor­po­rel­le­ment

- quelque chose tourne avec le corps, par­ti­ci­pa­tion de l’espace au mou­ve­ment

- la musique écho : les mou­ve­ments naissent et la musique leur répond

- la richesse des mou­ve­ments : vol, marche, accueil, immo­bi­li­té, len­teur, vitesse, comme si c’était la vie

- l’image éclôt du geste, se don­ner cette auto­ri­sa­tion, à volon­té

- c’est la dyna­mique qui fait la cohé­rence : une cohé­rence au sein dune struc­ture fra­gile

2eme impro

- Qu’est-ce la musique ? Pas une suite de sons, mais une struc­ture tem­po­relle qui pro­duit, acci­den­tel­le­ment ou non, un effet esthé­tique de l’ordre de l’appréciation ou du rejet.

Nous avons énu­mé­rer tout ce qui bouge en musique :

la langue

le corps

les suites d’images

c’est un état évo­ca­teur qui per­met une per­méa­bi­li­té au monde

danse faite de mou­ve­ments inutiles mais néces­saires comme quelque chose qui doit se dire, se faire

c’est le silence d’une poé­sie

un état de créa­tion

une créa­tion éphé­mère des élé­ments en soi

il n’y a que les morts qui ne dansent pas

pas de danse sans corps

der­rière la peau

les organes sont vides le corps est plein…

Andréine Bel

d’après les retours de : Ber­nard B, Marit­za S, Minh N‑G.

Article créé le 16/02/2020

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