Ateliers Lambesc

Le monde des émotions


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Lam­besc

!!Le monde des émo­tions – 11 novembre 2006

Les sen­sa­tions ont été abor­dées par le biais de leur expres­sion.

Nous avons com­men­cé à explo­rer le plus petit déno­mi­na­teur com­mun à toutes les expres­sions du visage, à par­tir duquel elles peuvent se construire.

Les yeux fixés en face de soi, le regard (par les pupilles) peut s’ouvrir et se fer­mer, être pro­je­té vers l’avant ou vers soi, à l’inspir ou à l’expir. Cet exer­cice peut être fait face à une glace, mais nous l’avons fait à deux, l’un ser­vant de miroir à l’autre.

Puis nous avons repris en forum notre (main­te­nant) vieux thème du « dés­équi­libre », dans une ver­sion où le pro­ta­go­niste subit l’équilibre ou le dés­équi­libre dans lequel il se trouve. Nous avons relié cela à notre vécu, avec deux scé­na­rios et plu­sieurs ver­sions :

Pre­mier scé­na­rio :

- L’une est ins­tal­lée dans son équi­libre, ses cer­ti­tudes, immo­bile comme un roc.

L’autre vou­drait que l’une bouge, lui accorde de l’attention. Plus elle essaye, plus l’une est confor­tée dans sa réso­lu­tion et s’immobilise.

- L’une n’ose trou­bler cet équi­libre qu’elle devine fra­gile, ses frô­le­ments indif­fèrent l’une.

L’autre vou­drait vivre sa vie, mais atti­rée par cet être immo­bile comme la pha­lène par la lumière, elle ne peut s’en détâ­cher, y brû­lant sa vie.

- L’un est dans son équi­libre bou­clier. L’autre joue sa vie, et revient de temps en temps, tapote, frôle, met son bras autour de l’un. L’un ne bouge pas, se rai­dit.

L’autre finit par renon­cer à faire quoique ce soit, et à ce moment, comme une chry­sa­lide, l’un se réveille, prend la main qui l’a tou­ché, et la sui­vrait au bout du monde s’il le fal­lait… Les Pink Mar­ti­ni ont accom­pa­gné cette main qui a sai­si.

Deuxième scé­na­rio :

- L’un se met en dés­équi­libre constant, est brus­qué par tout contact, toute inten­tion, même par la simple pen­sée. L’autre a per­çu, s’interdit de pen­ser, place juste son corps pour accueillir le germe de la chute, avant même qu’elle se réa­lise et don­ner au corps un appui.

- L’un trouve un début d’appui, mais le refuse, ce serait trop facile. L’autre conti­nue à accueillir, se limi­tant à pré­voir dans quelle direc­tion va avoir lieu la chute pour la rece­voir en sou­plesse. Cela ne marche pas vrai­ment, mais peu à peu, l’un sent l’attention de l’autre, et com­mence à se deman­der s’il va pré­voir telle ou telle chute. Puis il attend cette ren­contre, cet acceuil. Mais l’insatisfaction avec lui-même fait encore rage. Jusqu’au moment où l’autre est mis en dés­équi­libre par l’un, il ne peut faire autre­ment que de lais­ser son poids aller sur l’un, il le lui donne. Ce don est la renais­sance de l’un, qui va retou­ver ini­tia­tive et res­pon­sa­bi­li­té.

Andréine Bel

d’après les retours de : Andréine B, Guillaume T, Leo­nar­do C, Mari­lyne M.

Article créé le 16/02/2020

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