Ateliers Lambesc

Le déséquilibre


Danse forum
Comptes-ren­dus des ate­liers
Lam­besc

!!Le dés­équi­libre – 7 octobre 2006

Nous étions 16, c’était la fête ! De nom­breux par­ti­ci­pants nous ont fait l’amitié de
venir, même s’ils habitent loin et ne pour­ront donc que rare­ment se joindre à
nous plus tard.

Des théâ­treux, musi­ciens, dan­seurs. Il n’y a pas eu de tour de
pré­sen­ta­tion, et cette fois je l’ai regret­té, il est mieux de se connaître un peu.

Nous avons com­men­cé avec nos sen­sa­tions : « lévi­ta­tion », lour­deur,
ancrâge, mate­las, ciel, immo­bi­li­té… poids, consis­tance, mou­ve­ment.
Com­ment la sen­sa­tion exprime au sens lit­té­ral (expres­si­vi­té) un
mou­ve­ment ou une immo­bi­li­té. J’avais mis une musique, elle était de
trop.

Puis nous avons mis une consigne : les points de contact avec le sol
vont du maxi­mum (tout le corps) au mini­mum (1 point). Voir quelles sen­sa­tions cela pro­cure, de
se mettre sur un nombre paire ou impaire de points d’appuis
(pré-expres­si­vi­té).

Enfin, deux par­te­naires éta­blisent deux points de contact, voir quels
mou­ve­ments se dégagent.

La pause col­la­tion était en trop aus­si. L’énergie est dif­fi­cile à
remo­bi­li­ser ensuite.

Déter­mi­ner le thème de la danse forum a été rela­ti­ve­ment facile. Il
est venu de la pré­pa­ra­tion : le dés­équi­libre.

Mais trou­ver sa pro­blé­ma­tique était dif­fi­cile. L’écueil prin­ci­pal est
que l’on est habi­tué à avoir les réponses avant de poser le pro­blème :
je me sens mal quand je suis en dés­équi­libre parce que je me sens
instable. Ou je me sens bien parce que cela me fait avan­cer (la
marche est une suite de dés­équi­libres).

J’ai réflé­chi toute la semaine à ce pro­blème de la pro­blé­ma­tique, au
point de vou­loir l’envoyer au diable ! N’y a‑t-il pas de pro­blème avec le dés­équi­libre ?

Pour­tant la danse forum ne peut se pas­ser de la pro­blé­ma­ti­sa­tion du
thème choi­si. C’est ce qui la dis­tingue des beufs d’improvisation,
ou du spec­tacle de danse habi­tuel. Dans une impro­vi­sa­tion
col­lec­tive, le but est d’améliorer la per­for­mance de cha­cun et du
groupe. Il n’y a que lorsqu’une pro­blé­ma­tique est don­née que le
spec­ta­dan­seur a un espace pour inter­ve­nir et faire avan­cer et bou­ger
les choses.

Le sens de tous les retours que j’ai eu, le soir et les jours sui­vants : se don­ner du
temps pour for­mu­ler la pro­blé­ma­tique, quitte à y pas­ser une ou deux
ou trois séances.

Cela en se rap­pe­lant que le fac­teur temps est tou­jours à double
tran­chant. Avoir du temps est dif­fé­rent de prendre son temps.
Lorsqu’on a du temps, l’action se dilue. Lorsqu’on le prend, elle
fleu­rit !

C’est sur­tout le temps requis pour savoir com­ment for­mu­ler en danse
une pro­blé­ma­tique (quelle qu’elle soit) qui semble impor­tant, et cela
ne s’acquiert que par la pra­tique et les échecs.

Pour reprendre les termes de Guillaume, « il y avait un mélange
constant entre la construc­tion du modèle et sa trans­for­ma­tion par
l’interactivité, phases qui sont bien sépa­rées dans le théâtre-forum
clas­sique ».

Concrê­te­ment, les pro­pos­tions de Guillaume du 8/10/06 me semblent tout à fait
appli­cables, et nous ver­rons com­ment elles se modulent.

Andréine Bel

d’après les retours de : Ama­dou B, Aman­da L, Andréine B, Chris­tel R, Chris­tiane M, Domi­nique S, Guillaume T, Johan­na B, Ken M, Laurent B, Leo­nar­do C, Marie B, Mau­rice M, Gene­viève M, Raphaël G, X.

Article créé le 16/02/2020

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